J’habite au vingt et unième siècle
Il y a quelques temps une pensée m’a traversé l’esprit. Tu te doute que dans un lieu aussi vide elle ne pouvait pas passer inaperçue. Bien sur elle a tout fait pour se faire discrète, histoire de ne pas se faire remarquer; pourtant même en se hâtant de traverser le no man’s land situé au carrefour de mes oreilles sa démarche prudente, et sa tentative désespérée de se rendre invisible ne pouvaient échapper au regard acéré de mon œil intérieur.
Tu remarquera ami lecteur comme cette image de moi le cerveau vide , les yeux révulsés, tournés vers une intrigante et charmante idée me font ressembler à quelque créature du docteur Frankenstein, certes non dénuée d’intérêt, mais quelque peu inquiétante. Mais je m’éloigne du sujet, j’y reviens.
Comme je te le disait une idée m’a traversé l’esprit et a retenu mon attention :
Tout comme on habite l’espace, on habite le temps.
Avant que tu ne t’enfuis en courant, (je comprend un type aux yeux révulsés au cerveau vide qui t’annonce comme ça un samedi après deux paragraphes : tout comme on habite l’espace on habite le temps, ça fout les chocottes, moi même si ça m’arrivait je partirait en hurlant…)
Mais contrairement au type inquiétant qui l’assène, l’idée elle est séduisante.
En effet, toi et moi amis lecteur habitons un espace qui nous est propre, tu le sais, j’habite dans la campagne bretonne, et pour ta part, tu sais ou tu habites (du moins je l’espère, sinon, vient chez moi, on créera une communauté de types a l’esprit creux et aux yeux révulsés.). Cet espace qu’on habite, cet environnement proche fait parti de notre culture, et contribuera a la manière dont nous réagissons en société en faisant de chacun de nous le membre d’une communauté géographique plus ou moins étendue avec laquelle on entretien des liens plus ou moins distendu. Celle la même que le chanteur appelle la communauté «des imbéciles qui sont nés quelques part».
Oh tu peux te défendre d’en être et pourtant, il y a toujours un moment ou le fait que tu sois un gars (ou une fille) de la ville ou de la campagne, du sud ou du nord, d’un continent ou d’un autre influencera tes réactions.
Nous habitons donc l’espace toi et moi un espace qui nous est propre et contribue à notre façons de voir le monde.
et pourtant l’espace n’est pas tout
Le temps est aussi un lieu ou nous vivons. moi qui écrit sur un blog et toi qui me lis, vivons peut être à des centaines (ou des milliers) de kilomètres l’un de l’autre et pourtant nous ne sommes éloignés que de peu de temps, quelques minutes, quelques jours, quelques semaines, mais en tout cas, nous sommes d’un seul siècle.
Toi et moi sommes des habitants du vingt et unième siècle, nous résidons tous deux quelque part entre entre le bug de l’an 2000 et la fin du monde…
nous habitons dans une époque de paradoxes ou les faits, le croyance les espoirs et les modes sont à la fois tristes et amusant grandioses et ridicules futile et passionnant.
C’est notre temps commun, l’époque que nous partageons, dont nous sommes à la fois les architectes, les bâtisseurs et les résidents, et j’ai très envie d’écrire deux ou trois posts la dessus
Et toi ami lecteur, mon voisin temporel, auras-tu envie de les lire ?
2 thoughts on “J’habite au vingt et unième siècle”
Je suis bien venue à bout de celui-là…
@& : je sais pas trop s’il faut que je prenne ça pour de enthousiasme ;o) bon week end ma belle