Parfois le pluriel aurait du bon
Août 2024, une balade à Hyères et au hasard d’une rue un graffiti.
« Mort au con ».
Et là, tu t’interroges pourquoi faire cette proposition au singulier ?
C’est vrai, je ne sais pas pour vous amis lecteurs, amies lectrices, mais personnellement, j’en verrai bien plusieurs à qui souhaiter les affres de l’enfer.
À moins que le singulier soit voulu, on s’adresse peut-être à UN con particulier, une sublime ordure qu’on voudrait recycler dans une grande poubelle.
Quoique, on est peut-être aussi face à un drame social, une précarisation économique de graffeur, qui pousse l’auteur de ce véhément message à économiser sa bombe de peinture en préférant singulariser sa colère afin d’économiser des lettres pour un autre cri de colère à partager au monde.
Tu me diras, ami lecteur, amie lectrice, qu’on est probablement confronté à un artiste urbain à l’orthographe déficiente.
Mais si c’est le cas qui suis-je pour juger, et je t’avoue que je trouve ça bien plus décevant que mes différentes élucubrations.
Mais tu le sais, comme toujours, je dis ça, je dis rien.