Le syndrome du Diplodocus.
Le diplodocus mes chers amis est (et de loin) le plus gros animal terrestre que notre terre ai porté (et même si c’était faux, je ne pense pas qu’un diplodocus m’en tiendrait rigueur…)
Le diplodocus est un animal avec un grand cou, une grande queue, il n’y a pas loin de 30 mètres entre le haut de son crane et le bout de sa queue, et, fait cocasse, le diplodocus à un cerveau de la taille d’une noix.
Vous me direz qu’un bestiau aussi grand, et pourtant aussi bas de plafond, ne devait pas avoir énormément de prédateurs à sa taille, et qu’il devait pulluler au jurassique…
Que nenni, à cause de son cerveau de la taille d’une noix, et de la distance entre le dit cerveau et le bout de sa queue, le bestiau était pour des prédateurs bien plus petits que lui une proie facile, ainsi si un petit carnivore, commençait à lui bouffer le bout de la queue, l’information de douleur devait tout d’abord parcourir la distance de 30 mètres pour atteindre la noix, heu pardon le cerveau, et là être analysée. Les capacités fort limitées d’analyse du cerveau fessait qu’il fallait un peu de temps pour :
- S’apercevoir de la douleur
- Proposer une alternative raisonnable de réaction (pousser un cri, et agiter la queue pour faire fuir le prédateur)
- Envoyer l’ordre de s’agiter aux muscles de la queue
Ainsi, quand le diplodocus réagissait, l’information s’arrêtait-elle à la troisième ou à la quatrième vertèbre, les prédateurs ayant eu largement le temps pendant son processus de réflexion de lui bouffer, non seulement la queue, mais aussi les trois quarts du reste du corps.
Cet état de fait, s’il n’explique pas l’extinction des dinosaures, explique (au moins en grande partie) celle des diplodocus…
Si je vous raconte ça, c’est que parfois dans mon rapport à l’information, je me sens parfois un peu comme un diplodocus (n’allez pas imaginer que je souhaite me faire bouffer la queue par des petits carnivores, pas de ça ici), Ce que j’entends par la (non, je ne suis pas énorme et bas de plafond, enfin pas trop), ce que j’entends par là, c’est que souvent, je lis un article de presse, ou un post intéressant sur un blog (et il y en a quand même souvent), j’ai envie de réfléchir un peu sur ce qu’il y a dedans, pour publier ici, mais le temps que j’ai poussé (raisonnablement) ma réflexion, que j’ai approfondi le sujet, que j’ai eu le temps de structurer ma réponse, de la rédiger, et de la poster, je me suis fait bouffer par le temps, et de l’information qui m’a fait réagir est passé aux archives sur le site ou il avait été publié.
Je trouve que l’information devient de plus en plus un grand spectacle ou chaque information chasse la précédente comme les numéros de cirque s’enchainent dans un spectacle sans interruption. Ça vous arrive a vous aussi ?
Il faudrait (sans doute) que j’écrive un peu vite avant de me laisser bouffer.
Photo : Model of two Deinonychus attacking a Diplodocus – Museum of the Rockies Montana par Tim Evanson
2 thoughts on “Le syndrome du Diplodocus.”
C’est exactement la réflexion que je me fais en écoutant les journaux télé : trop rapide, pas le temps pour l’analyse. Et une semaine, un mois, un an après… qu’est ce qui a changé ? peut on s’arrêter quelques minutes pour faire le point, avec le recul ? Bref, n’écris pas plus vite, la digestion de l’herbe (et pour le diplo ça devait être quelques kilos…) comme de l’info prend du temps…
Il faut des diplodocus pour digérer plus lentement (heu…) et laisser les petits carnassiers courrir vite. Ainsi en va-t-il de l’info comme du reste (oui, je sais, suis un peu fatiguée là).