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If

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La légende raconte que le texte If avait écrit par Kipling pour son fils.

La force de ce texte fait que tous ceux qui à un moment l’ont interprété ou traduit ce sont appropriés les vers et lui ont apporté leur force.

La croyance populaire veut que la plus connues des traductions française de ce texte soit l’œuvre de Paul Eluard, alors que c’est entièrement faux, son traducteur est André Maurois.

Enfin, le hasard (çà faisait un moment que je n’en avait pas parlé de ce sacré hasard) a voulu que quand nous étions enfants la Maman de Michael et la mienne aient l’idée d’accrocher une copie de ce texte dans les cuisines de nos foyers respectif.

Alors, nous avons grandi en nous trouvant confrontés quotidiennement à ce texte, à la fois ligne de conduite et interrogation sur ce qui nous rend adulte. tant est si bien, qu’il y aquelques semaines quand nous avons émis l’hypothèse de lire un texte ensemble et en deux langues If est venu dans la conversation comme une évidence.

J’en profite aussi pour remercier Eric Jenkins qui a gentiment accepté d’enregistrer la voix de Michaël à Dallas, me permettant ainsi de mettre en ligne cet improbable rendez-vous audio a travers un océan et un demi continent.

télécharger là
à écouter ici :

Ou à à podcaster en cliquant là….
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IF

If you can keep your head when all about you
Are losing theirs and blaming it on you,
If you can trust yourself when all men doubt you,
But make allowance for their doubting too;
If you can wait and not be tired by waiting,
Or being lied about, don’t deal in lies,
Or being hated, don’t give way to hating,
And yet don’t look too good, nor talk too wise:

If you can dream – and not make dreams your master;
If you can think – and not make thoughts your aim;
If you can meet with Triumph and Disaster
And treat those two impostors just the same;
If you can bear to hear the truth you’ve spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools,
Or watch the things you gave your life to, broken,
And stoop and build ’em up with worn-out tools:

If you can make one heap of all your winnings
And risk it on one turn of pitch-and-toss,
And lose, and start again at your beginnings
And never breathe a word about your loss;
If you can force your heart and nerve and sinew
To serve your turn long after they are gone,
And so hold on when there is nothing in you
Except the Will which says to them: ‘Hold on!’

If you can talk with crowds and keep your virtue,
‘ Or walk with Kings – nor lose the common touch,
if neither foes nor loving friends can hurt you,
If all men count with you, but none too much;
If you can fill the unforgiving minute
With sixty seconds’ worth of distance run,
Yours is the Earth and everything that’s in it,
And – which is more – you’ll be a Man, my son!

Rudyard Kipling

Si

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et, sans dire un seul mot te remettre à rebâtir
Ou perdre d’un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir,
Si tu peux être amant sans être fou d’amour
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter les sots
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles Sans mentir toi-même d’un mot,
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous les amis en frères
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi;

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, sans laisser ton rêve être ton maître
Penser, sans n’être qu’un penseur,
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu peux être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant;

Si tu peux rencontrer triomphe après défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres la perdront,
Alors, les rois, les dieux, la chance et la victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut mieux que les rois et la gloire,
Tu seras un homme, mon fils.

Traduction d’André Maurois

4 thoughts on “If”

  1. Véronique dit :

    Quel beau moment, merci.
    Moi aussi, j’ai été nourrie par ce texte.

  2. Laurent dit :

    @véro : et pourquoi ça ne m’étonne même pas 😉

  3. LeMike dit :

    Je me souviens très bien de notre conversation quand il y a trois mois de ca, nous avons émis l’hypothèse de lire un texte ensemble et en deux langues…c’était un Dimanche, en dèbut de soirée pour toi en Bretagne, et à l’heure du déjeuner pour moi, assis dans une baignoire au 16 ieme étage en plein centre ville de Dallas….

  4. Laurent dit :

    @mike :
     »
    Si tu peux imaginer

    Faire un podcast audio

    quand tes deux gros orteils

    font de beaux ronds dans l’eau…

    T’est un sacré bonhomme mon Frère »

    🙂

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