En battant la campagne L'improbable Bibliothèque

Les femmes ne devraient pas voter

Dans quelques heures, nos petits camarades d’outre atlantique seront appelés aux urnes, The Public Domain Review en profite pour exhumer des bibliothèques de l’Université Cornell un livre paru en 1917 qui détaille TOUTES les raisons pour lesquelles les femmes ne devraient pas pouvoir voter.

Le titre annonce la couleur : «Ce petit livre contient toutes les raisons pour lesquelles les femmes ne devraient pas voter »

Une fois ouvert, on découvre un contenu pour le moins édifiant….

Toutes les pages du livre sont vierges.

… Toutes les pages du livre sont vierges, il n’y a aucune raison 😉 .

Ça a l’air d’une Blaguounette, mais ce petit bouquin a été édité en 1917 par la National Woman Suffrage (Association dont l’objectif était de lutter pour obtenir le droit de vote des femmes aux États-Unis). Et faisait partie de nombreux documents promotionnels édités par l’association dans le cadre d’une campagne pour la modification de la constitution américaine en vu que  tous les américains, quel que soit leur sexe aient accès au vote.

Deux ans plus tard, cette bataille arrivait a son terme et avec la ratification du 19e amendement par les État américain :  il était interdit de refuser le droit de vote aux citoyens en raison de leur sexe.

Bon ça, c’est la théorie, parce que dans la pratique on trouve toujours moyens de ne pas laisser les femmes s’exprimer. parce que même si de puis 1870 la constitution américaine interdisait de refuser le droit de vote en raison de la race ou de la couleur. plus de 75% des femmes Afro-Américaines se retrouvaient encore exclues du vote (si je voulais en rajouter une couche, on pourrait aussi parler du vote des Amérindiens).

Bref, par toutes sortes de moyens détournés, comme les tests d’alphabétisation ou des taxes électorales… Ou des moyens pas détournés du tous, mais absolument pas légaux (comme des conards encagoulés), nombre d’américaines et d’américains n’ont eu accès au droit de vote qu’à partir des actions pour les droits civiques des années 60.

Tout ça pour dire que parfois l’humour contribue à faire bouger les lignes.

Tout ça pour dire que rien n’est jamais acquis en termes de droits, en particulier si tu es une femme ou si tu es issu d’une minorité.

Tout ça enfin pour dire que l’actualité n’a pas fini de nous montrer que la lutte pour le droit des femmes à se faire entendre et à disposer d’elles-mêmes partout dans le monde est loin d’avoir abouti.

 

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Une publication partagée par Raphaël Erba (@raphaelerba)

Après, tu me connais…  Je dis ça, je dis rien

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