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Ami lecteur, tu connais mon handicap et mon militantisme (qui me poussent même parfois jusqu'à la mauvaise foi, je te le concède) concernant la dyslexie.

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C'est un sujet sur lequel on me pose beaucoup de questions et on me fait beaucoup de remarques.

Plusieurs fois par semaines j'entends :

  • Comment ça marche ?
  • Comment un dys lit-il ?
  • C'est quoi la différence entre un dys et une personne normale ?
  • Bon pour de vrai, de toi a moi, en fait le concept de dys, c'est une invention des gens cons comme des manches, ou trop fainéants pour apprendre à (lire / écrire / compter / parler,.) bien...

Je comprends que soit difficile à comprendre, en particulier dans un pays ou nous avons la croyance collective d'être tous les fils spirituels de Descartes, Pascal et Victor Hugo (alors qu'en fait notre plus grand point commun c'est de hurler « on est des champions » en cherchant des tutos broderie du Youtube

Il y a quelques mois, deux chercheurs de Rennes ont fait une découverte capitale ; La dyslexie pourrait venir d'un manque de synchronisation des yeux (je te laisse lire l'article) et c'est vrai que vue de l’intérieur, c'est un peu ce qu’on ressent : On a l'impression que l’œil va plus ou moins vite que le cerveau, ou que la main écrit trop ou pas assez vite par rapport à nos pensées)

C'est très dur d'expliquer la dyslexie à quelqu'un qui n'en souffre pas, l'idéal serait de pouvoir le montrer.

Heureusement le grand Ternet mondial propose des projets assez géniaux pour vous faire rentrer dans la tête des dys. Depuis quelques années j'utilise un chouette outil développé par Victor Widell : Dsxyliea.

C'est une page internet qui te permet de comprendre ce sentiment, souvent exprimé par les dys, que les « lettres se mélangent » pendant la lecture.

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va donc essayer, c'est intéressant.

Et ce matin je viens de découvrir une affiche réalisée par la graphiste canadienne Alexandra Mercier pour l'antenne de l'association internationale contre la dyslexie en Ontario.

Affiche de leximercier sur behance

J'adore (d'autant que je découvre le terme épellation que je n'ai pas l'occasion d'utiliser tous les jours)

Je dirais bien que cette découverte tombe au poil... Mais vous me traiteriez de dys 🙂

Après, comme toujours, je dis ça, je dis rien.

Il y a des mots qui nous font rêver. Ou, du moins s’ils ne font pas rêver qui nous projettent dans une sorte d’imaginaire collectif.

Prends par exemple le mot « start-up » quand tu l’entends, tu penses à toutes ces boites qui se sont montées dans un garage ou sur une table de cuisine et à leur réussite. Du moins à la réussite de leurs fondateurs. Parce que c’est ce qu’on médiatise beaucoup.

Alors quand tu entends un candidat à la présidentielle qui te dit :

« Une start-up nation est une nation où chacun peut se dire qu’il pourra créer une start-up. Je veux que la France en soit une »,

ben tu te dis que oui, c’est le sommet de la coolitude

Parce que dans ta tête, une start-up c’est une boite qui part de rien pour devenir un projet incroyable.

Ce qui est ballot, c’est que ce faisant tu fais abstraction du « coté sombre » de l’esprit start up

  • par exemple tu fais complètement abstraction de toutes les start-ups qui se sont lamentablement plantées.
  • Tu fais complètement abstraction des salariés de ces boites qui se sont lamentablement plantées.
  • Tu fais aussi abstraction de ses boites qui quand elles se présentent te disent qu’elles sont des start-up, et, qui quand tu regardes leur organigramme de plus près, n’ont pour « employés » que ses stagiaires avec un statut on ne peut plus précaire. Tu n’y crois pas, vas jeter un œil sur la page Facebook de génération précaire, c’est édifiant.

En fait une start-up, si c’est loin d’être une histoire de réussite, c’est souvent une histoire de management par le stress.

Le management par le stress c’est cette manière complètement dingue et indécente de gestion du personnel qui vise à pousser les employés à fournir constamment le meilleur d’eux-mêmes en les mettant en concurrence, en valorisant la réussite, en dénigrant L’échec, et en donnant au salarié la pleine et entière responsabilité de l’échec du groupe.

Le management par le stress c’est dire : si tu n’arrives pas à faire ce qu’un autre a réussit, tu es nul.

Ce qui pourrait être amusant, si ce n’était pathétique, avec cette méthode, c’est que pour le pseudo manager qui utilise cette méthode, il suffit qu’un seul de ses subordonnés réussisse à tenir un objectif inatteignable pour que l’incapacité des autres soit inacceptable.

Dit comme çà c’est monstrueux, n’est-ce pas.

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Alors faisons un saut d’un peu plus d’un an en arrière.

Quand on nous a promis un start-up nation, on nous a bien parlé des « premiers de cordées » qui créeraient leur « start-up » pas de ceux qui seraient derrière.

Et, tu diras sans doute que je suis cynique, mais si je fais une relecture de la dernière année dans la La start-up nation, j’ai un peu l’impression que ce qu’on y met en avant c’est plus le management par le stress que la « succes-story ».

Quand on vois ces lycéens qu’on envoie passer leur bac alors qu’on vient de leur dire que Parcoursup n’a rien à leur proposer.

  • Quand on explique à des retraités qu’il doivent payer plus parce qu’ils on déjà bien trop reçu
  • Quand on prend chaque mois 5 euros aux plus pauvres sur leurs prestations sociales tout en rendant u « trop perçu » aux plus riches
  • Quand on ramène un mouvement de grève des cheminots à une simple revendication salariale, alors que dans leurs revendications il y a aussi une volontés de défendre le service public.
  • Quand on traîne devant les tribunaux des personnes qui ne font preuve que d’humanité.

Je te laisse compléter la liste je suis sur que tu en trouveras d’autres,

Bref quand on incite l’ensemble de sa population à prendre individuellement la responsabilité de sa situation du pays.

On ne garde de l’esprit start-up que le mauvais management des ressources humaines en faisant fi de tout le reste.

On demande toujours plus sans jamais reconnaître les effort on humilie les plus fragiles pour voir jusqu’où peut aller leur capacité d’acceptation, de renoncement.

Mais tu vas me dire que je suis une langue de vipère.

d’un autre côté tu me connais.

Je dis ça, je dis rien.

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La publicité comportementale est une méthode de ciblage publicitaire sur internet.

C'est ce qui fait par exemple que si vous faites une recherche sur un moteur de recherche, ou si vous consultez une fiche produit sur un site marchand, vous allez voir apparaitre parmi les publicités qui s'affichent dans votre navigateur des propositions correspondants (plus ou moins bien) a vos intérêts.

Certes il existe des bloqueurs de publicités qui permettent de faire disparaitre toutes les annonces publicitaires (ou presque). Cependant, comme vous le font judicieusement remarque de nombreux sites, la publicité fait aussi partie de le leur modèle financier.

Vous êtes donc libre de ne pas accepter la publicité, mais vous pouvez aussi faire le choix, de l'accepter, tout en essayant de limiter un ciblage trop précis de vos habitudes, ce qui peut parfois être flippant.

Depuis quelques années, certaines régies publicitaires ont décidé de définir une sorte de "code d’étique" (oui je sais régies publicitaires et code d'étique ça fait bizarre dans une même phrase), et vous proposent non pas de ne pas vous diffuser de pub, mais de ne plus vous proposer de pubs "comportementales", c'est-à-dire que vous continuez à voir des annonces publicitaires, mais que celles-ci ne sont pas "optimisées" pour vous.

 !!! La publicité comportementale comment ça marche ? Quand vous allez sur un site qui diffuse de la pub (ou qui contient le marqueur publicitaire d'une marque ou d'une régie). La régie enregistre dans un cookie le fait que vous avez visité ce site qui fait partie de son réseau de diffusion. Par la suite, sur les autres sites faisant appel à cette régie (ou a ses partenaires) vous allez voir apparaitre de la publicité correspondant à des produits que vous avez consultés (ou a des produits similaires ou complémentaire)

Certaines régies ont fait le choix de se regrouper au sein d'outils aux noms rassurants comme Your Online Choices, WEBCHOICES, ou encore Network Advertising Initiative.

Ces trois sites vous proposent des listes de régies participants à leur programme et vous permettent de créer sur leur plateforme un cookie qui va leur indiquer que vous ne voulez pas de cookies "comportementaux".

Attention : la protection n'est pas permanente, comme tout est stocké dans des cookies, lle non concentement au ciblage est effacé dès que vous videz le cache de votre navigateur.

On a bien dit que les annonceurs s’essayaient à l'étique, pas qu'ils devenaient des saints 😉

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Hier, sur Facebook, je suis tombé sur un post de mon pote le Monsieur Poireau

«réduire le sans-abrisme» ou quand la novlangue nous réinvente ce qui s'appelle simplement trouver un toit.

Il y parle de Novlangue, moi j’y vois un truc bien plus profond et un peu glaçant.

En farfouillant un peu, j’ai supposé que les inventeurs du terme « sans-abrisme » étaient sans doute des cousins québecois, apparemment pour trouver un terme équivalent au terme anglais homelessness. Depuis le mot a essaimé partout dans la Francophonie.

Je trouve çà glaçant.

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Je t’explique ; souvent en français, on utilise le suffixe « -ISME » pour former le nom d’une théorie ou d’un mouvement de pensée, par exemple : Le communisme, le Socialisme, Le Nazisme, le Macronisme...

En fait si on tente une bête analyse sémantique du mot, on peut donc considérer que le « Sans-abrisme » est une théorie.

  • Donc, quand on parle « d’en finir avec le Sans-abrisme », on dit qu’en fait on est face à une construction théorique qu’il faut supprimer.
  • On transforme un problème de société en une sorte de « philosophie du sans-abris »
  • On construit en un mot une théorie il pourrait très bien y avoir ceux qui serait POUR le sans-abrisme ou CONTRE le sans-abrisme.
  • Pour en finir avec le sans-abrisme il suffit donc de refuser l'idée que les sans-abris existent en leur opposant la théorie de ceux qui ont un abris
  • C’est donc bien un un conflit de classe qu’on crée le problème n'est pas le mal logement mais les sans abris, qui comme certains le disent , l’ont bien cherché puisqu’ils ont refusé un hébergement d’urgence pour une nuit (comme si la problématique du logement devait être abordé uniquement en analysant le problème au jour le jour)
  • Et on efface, d’un coup les problématiques diverses des Sans-Abris ; des millions de personnes qui partout dans le monde sont les victimes du mal logement , chacun pour des raisons diverses..

Je trouve ça terrifiant de créer des mots si violents et « politiquement corrects »

Bien sur tu vas me dire que j’exagère, et que le suffixe « -ISME » ne sert pas qu’a définir des théories.

Tu a raison, on l’utilise aussi pour définir des maladies : somnambulisme, saturnisme,...

Effectivement , pour imaginer un tel « barbarisme » il faut être un grand malade.

Bien sur comme toujours je dis ça, je dis rien.

source de l'image

webetfax

Je viens de tomber sur un recueil de citations sur l'avenir des nouvelles technologies.

Et comme je suis super charitable, je vais à mon tour te faire un aveu, moi aussi j'ai dis des conneries, en 1999, un gars m'avait demandé de participer a un webzine, Internet etait encore tout neuf, et une foule de startuper essayaient de lancer des business avec tout (et surtout) n’importe quoi.

Un jour un gars m'avait fait parvenir un dossier de presse, grosso modo il pressentait le concept du blog personnel avec une mise en avant des commentaires et des commentateurs. et va savoir pourquoi (sans doute un peu de snobisme) je lui avait répondu que l'information n'avait rien a gagner si le premier crétin venu pouvait y ajouter n'importe quel commentaire.

Bon, OK, j'ai eu tord.

Quoique, quand je lis certain treads sur Twitter je me dis que pas tant que çà finalement

future-prediction-tech