L'actu qui tue

L’angoisse du patron au moment de la signature de chèque.

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J’écoutais hier tout ce qui se disait sur la fameuse prime « dividendes » présentée comme la mesure phare du quinquennat en matière de pouvoir d’achat. et ça ma donné envie de noter quelques truc.

Si tu as loupé les épisodes précédent, le gouvernement souhaite mettre en place une prime en faveur des salariés.

  • Cette prime est versé par les employeurs à leur salariés
  • elle s’adresse aux salariés des entreprise de plus de 50 salariés dont les bénéfices sont en augmentation.

donc

  • elle ne s’adresse pas aux entreprises de moins de 50 salariés
  • ni aux entreprises de plus de 50 salariés dont les bénéfices naugmentent pas.

t’as vu comme j’ai tout bien compris.

Je voudrai te présenter trois cas .

1/ l’entreprise de (largement) moins de 50 salariés

sais tu qu’en France 90% des entreprises ont moins de 50 salariés ?

Bon ben, si tu es salarié dans une de ces entreprises tu risque de le vivre un peu (très) mal. Je pense que ça va être très cool pour les 3 millions de patrons de ces boites d’expliquer à leurs employés, que pour eux c’est rappé.

2/ l’entreprise de plus de 50 salariés

Attention, on a bien dit que l’entreprise devait avoir des bénéfices en augmentation. Supposons que tes bénéfices augmente, un peu, juste assez du moins pour être obliger de verser la prime. plutôt qu’ de risquer de mécontenter tes actionnaires (qui vont voir s’envoler une partie de leurs dividendes) n’as tu pas intérêt (avec ton conseil d’administration) de réinvestir une partie des bénéfices dans le capital de l’entreprise, ce qui fait baisser les bénéfices tout en augmentant la valeur du portefeuilles de tes investisseurs plutôt de mettre les sousous dans la popoche de tes employés ? (c’est une question, tu réponds ce que tu veux)

3/ l’entreprise de 49 salariés qui voit ses bénéfices augmenter…

…et qui pourrais avoir envie (ou besoins) de créer des emplois. Met toi dans la peu de son patron, son marché a un potentiel de croissance, il est prés à embauche, MAIS, si il passe le cap fatidique des 50 salariés, il va devoir (en plus de toutes les autres contraintes) payer un prime à TOUS ses salariés.

Et bien peut être que finalement il va se dire qu’il vaut mieux ne pas embaucher, quitte à refuser des marchés et à proposer à ses salariés de faire quelques heures supplémentaires (défiscalisées) plutôt que de devoir raquer une prime.

En fait je me demande si tout ça est aussi profitable pour l’emploi et le pouvoir d’achat que ça en a l’air.

Et toi tu pense vraiment qu’en septembre 4 millions de salariés vont voir leur train de vie changer du tout au tout ?

mais je fais sans doute (une fois de plus) du mauvais esprit.

crédit photo : http://www.arthurmebius.com/

4 thoughts on “L’angoisse du patron au moment de la signature de chèque.”

  1. pmeance dit :

    Bonjour Laurent,

    Juste une précision (si j’ai bien compris): ce ne sont pas les bénéfices qui doivent augmenter, mais les dividendes versés aux actionnaires. Ainsi il existe également la catégorie des entreprises de plus de 50 salariés dont les bénéfices augmentent mais qui (exceptionnellement!) ne feront pas augmenter les dividendes… cette année 😉

  2. lolo dit :

    @pmeance : je pensait que c’était la catégorie 2. mais je me suis sans doute mal expliqué.

  3. Simon dit :

    Heureusement que tout ça n’est que de la communication de bas étage destinée à faire croire aux malcomprenants que tout ne va pas si mal. L’échéance approche ! 🙂

  4. lolo dit :

    @Simon : Kwa tout ne va pas bien ?! on m’aurais menti ? 🙂

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