Elon Musk et la bande à Dédé à la tête du monde
Amie lectrice, ami lecteur, tu vas encore me dire que je réagis comme un affreux gauchiste, mais la lecture d‘une brève sur The New Republic ce matin me rends pour le moins d’humeur chafouine.
On apprend dans cet article que, tout fier de son nouveau rôle dans le futur gouvernement Trump, Elon Musk futur patron du département de l'”efficacité gouvernementale“. A trouvé une méthode efficace pour limiter les coûts de l’administration américaine :
Faire harceler les salariés des administrations par ses followers sur X.
Cette semaine, un compte d’extrême droite a remonté un article parlant du poste d’Ashley Thomas au sein de la DCF.
Je te resume la DCF est une banque publique d’investissement américaine, qui intervient dans le domaine du développement (en particulier durable). Pour sa part, Ashley Thomas y est “director of climate diversification” ce qui signifie qu’elle a en charge de travailler sur les moyens d’adapter l’agriculture au changement climatique.
Donc Mossieur Musk, quand on l’informe qu’il existe un tel poste, s’empresse de republier le tweet en y ajoutant le petit commentaire : « tellement de faux emplois ».
Si j’étais un affreux gauchiste médisant, je dirais que par exemple PDG, pourrait être un faux emploi 🙂
A oui, c’est vrai ; JE SUIS un affreux gauchiste médisant.
Mais là plus que mon côté gauchiste médisant, c’est tout d’abord la forme que je trouve dégueulasse. S’en prendre nommément à une personne sur les réseaux sociaux suite à une dénonciation par un compte de nazillon de base, c’est un peu limite.
Ensuite, c’est mon côté inquiet pour l’avenir du monde qui réagit. Il y a (au moins) un point sur lequel je ne suis pas d’accord avec l’homme qui envoie des voitures dans l’espace. C’est qu’il est plus que temps de s’interroger sur les impacts du changement climatique et sur la manière de le limiter, et de s’y adapter.
Et je trouve ça plutôt rassurant que des institutions financières se penchent enfin sur le sujet.
Mais pour ça, il faut encore se dire qu’il y a un sujet.
Un gouvernement avec des ânes qui prennent les citoyens pour des blaireaux
J’ai un peu l’impression que la méthode Trump pour gouverner n’est pas de résoudre les problèmes, mais de se convaincre qu’ils n’existent pas.
En choisissant (entre autres):
- un spécialiste du harcèlement au travail pour juger de l’efficacité de l’administration,
- Un complotiste antivax pour s’occuper de la santé,
- Un présentateur TV d’extrême droite comme ministre de la Défense,
- Une star du catch accusé dans un scandale sexuel comme ministre de l’Éducation
je pourrais continuer, mais en résumé, s’entourer de personne hors sols, convaincu qu’à chaque problème, il n’existe qu’une seule solution et qu’elle est on ne peut plus simple : l’ignorer.
Je suis très inquiet face à cette mise en œuvre d’un système politique qui s’appuie sur le populisme des politiciens nourris par les avis absolument pas argumentés des réseaux sociaux.
C’est un peu comme si d’une espèce de bande à Dédé. avait les clefs du gouvernement d’une superpuissance.
Après, tu me connais, je dis ça, je dis rien